Loïc Prigent : la mode sous toutes ses coutures

Fils d’agriculteurs bretons, Loïc Prigent est aujourd’hui un acteur discret mais néanmoins renommé de l’industrie de la mode. Passionné par celle-ci dès son plus jeune âge, il se destine au journalisme dès le lycée, années durant lesquelles il dresse des maquettes de fanzines culturels avec ses camarades.

Grand ami de Gildas Loaëc – créateur de la maison Kitsuné, avec qui il est au lycée – ils montent ensemble le magazine Têtu (nom dont il a eu l’idée). Grand militant dans les « années SIDA » – cause qui lui est chère – il arrive à Paris à l’âge de 20 ans et commence réellement sa carrière en tant que pigiste pour Libération. Sa plume, qu’il a l’opportunité d’exercer dans les colonnes mode et musique du quotidien, est remarquée pour son ton acerbe et pour la justesse de ses propos.

Des colonnes aux pixels / de la page à l’écran

C’est pour Libération qu’il doit pour la première fois faire un compte-rendu de défilé. Il donne à voir l’envers du décor en rapportant les petites anecdotes et les commérages avec un ton pince-sans-rire bien particulier qui définit ce qui est aujourd’hui appelé « le ton Loïc Prigent ». A la fin des années 90, il intègre la maison Canal dans l’émission Nulle part ailleurs où il rencontre Mademoiselle Agnès. Conjointement, ils connaissent le succès, avec la parution du documentaire Signé Chanel en 2005 (voir article « Mademoiselle Agnès, fer de lance de la mode »). Ce film lui ouvre les portes des maisons de haute couture et lui offre l’opportunité de lancer sa série documentaire Le jour d’avant commandée par Arte. Il travaille ensuite tous les ans avec Mademoiselle Agnès pour la série Habillées pour …. Il signe ensuite la rubrique « Sexy Demain » de l’émission Le Supplément sur Canal+, puis devient chroniqueur en 2016 pour l’émission Stupéfiant présentée par Léa Salamé. La même année, il retourne au papier et publie un livre, qui n’est autre qu’un recueil de ses tweets, titré J’adore la mode mais c’est tout ce que je déteste. Il signe aussi des spots publicitaires ou autre films pour des marques, toujours dans la mode.

Le décryptage de la mode

Loïc Prigent est à la fois craint et adulé : « Loiiiiiiiic ». Tous les créateurs le connaissent, et il a des passes-droits à tous les défilés, pour toutes les maisons. Les anecdotes qu’il y relève sont passées au crible par la suite, et montrent comment le monde de la mode peut parfois être plein de vacuité.

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Régulièrement invité sur Europe 1 dans l’émission Bonjour la France, il y fait un debrief de ce qui se dit dans le monde de la mode. Voici quelques exemples de phrases relevées dans les hebdomadaires suite à la Fashion Week de la rentrée 2017 :

« Ahurissant de précision et d’une sublimité démentielle, évidemment parce que toutes les marques sont annonceurs »

« Une proposition moins cérébrale mais encore très puissante »

« – Si on dit les chaussures étaient noires ? – Non, les chaussures sont inspirées par les shinobis, les ninjas du Japon féodal »

Avec une pointe d’humour noir, Loïc Prigent tient à garder un regard critique sur une industrie qu’il aime et qui le fait vivre. Karl Lagerfeld parle de lui comme du « Mediapart de la mode ».

Si vous ne suivez pas encore son compte twitter allez-y, il regorge d’anecdotes croustillantes, toujours sur ce ton qui lui est propre : https://twitter.com/LoicPrigent.

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Jules de Senneville (instagram : @julesdsv)


Source :

http://www.lemonde.fr/mode/article/2014/07/04/l-homme-qui-taillait-la-mode_4450136_1383317.html

https://www.gala.fr/stars_et_gotha/loic_prigent

http://www.paulette-magazine.com/fr/article/rencontre-avec-loic-prigent-et-mademoiselle-agnes/3347

https://www.youtube.com/watch?v=-95lhP2ix_A

crédits photos

Ozap pure medias

https://twitter.com/LoicPrigent

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