Vous la connaissez sans doute grâce à ses vidéos parodiques de figure de la mode selon une marque de haute-couture, Agnès Boulard, qui aime à se faire surnommer Mademoiselle Agnès, est surtout une figure importante dans l’intégration de la mode dans les médias en France. C’est en effet elle qui a amené la mode sur Canal +. Dès 1991, alors âgée de 23 ans, elle se voit confier la présentation de la météo dans l’émission Nulle part ailleurs qu’elle traite de manière décalée. Elle est notamment chargée de commenter les défilés et tient sa propre rubrique intitulée Comment s’habiller pour moins de 500 francs. Cristina Cordula avant l’heure des Reines du shopping, elle est invitée de temps à autre sur d’autres programmes de la maison Canal, tels que C’est pas le 20 heures, Pas si vite, Journal de la nuit.
Elle arbore le rôle de présentatrice pour une émission de télé-réalité rediffusé sur Canal + : The Simple Life. Son influence dans le monde de la mode s’accroît à partir de 2001 où elle rejoint la rédaction de Vogue France (jusqu’en 2005) et lance son entreprise de production : Lalala.
Mademoiselle Agnès et Loïc Prient
En 2005, avec l’aide du réalisateur Loïc Prigent, Mademoiselle Agnès produit le documentaire Signé Chanel qui connait un succès mondial. Celui-ci retrace la conception d’une collection haute-couture, des dessins du créateur aux retombées médiatique, passant par le défilé. Suivent quelques autres documentaires qui connaissent eux aussi le succès : Marc Jacobs et Louis Vuitton, The Parisienne. Grâce à ses documentaires prestigieux la carrière de Loïc Prigent décolle.
Depuis plusieurs années ils réalisent conjointement la série Habillé(e) pour, reportage d’environ 1h lors duquel ils suivent une marque lors d’un défilé. Sortant deux fois par an (un par saison de défilé), il aborde la monde de manière professionnelle et décalée.
Drôle et engagée
Même si c’est entre autre grâce à Mademoiselle Agnès que l’on doit la célébrité d’Enora Malagré, qu’elle a propulsé sur le devant de la scène en 2010, la quadra ose dénoncer dans ses documentaires les mauvais usages – souvent trop présent – lors des défilés. Outre la séquence « La femme Gucci / Gleen LVMH / Vogue / Balenciage / etc. », Agnès n’hésite pas à montrer les mauvais côtés de l’industrie de la mode. Lors du Habillées Pour l’été 2018 (extrait vidéo ci-dessus) Loïc et elle reviennent sur la mesure adoptée par les grands groupes de luxe concernant la santé (aussi bien physique que mentale) des mannequins admises sur les podiums.
Pour aller plus loin
Désormais figure emblématique de la mode, Mademoiselle Agnès est maintenant invitée par les marques elle-même à faire un reportage pour un défilé. Documentaire biaisé à la clé ? Il ne semble pas car Loïc et elle tendent à toujours garder un oeil critique et aiguisé sur cette industrie aux moeurs parfois limites.
Loïc tient régulièrement des chroniques radios sur le décryptage du vocable employée pour la description des défiles. Après avoir brillé derrière la caméra, il s’illustre aussi par sa plume dans un livre aux éditions Grasset : J‘adore la mode mais c’est tout ce que je déteste
Jules de Senneville (instagram : @julesdsv)
sources:
https://www.gala.fr/stars_et_gotha/mademoiselle_agnes
http://www.elle.fr/Personnalites/Mademoiselle-Agnes
http://www.paulette-magazine.com/fr/article/rencontre-avec-loic-prigent-et-mademoiselle-agnes/3347
http://www.lemonde.fr/mode/article/2014/07/04/l-homme-qui-taillait-la-mode_4450136_1383317.html
[…] ils connaissent le succès, avec la parution du documentaire Signé Chanel en 2005 (voir article « Mademoiselle Agnès, fer de lance de la mode »). Ce film lui ouvre les portes des maisons de haute couture et lui offre l’opportunité de […]